mercredi 25 février 2009

Un nouveau statut des enseignants-chercheurs

Je transmets ci-dessous une contre-proposition au statut des enseignants-chercheurs actuellement défendu par les chantre du libéralisme de l'éducation.
Une pétition est proposée ici:

http://universites.ouvaton.org/

L'université n'est pas une entreprise
Le savoir n'est pas une marchandise

mardi 24 février 2009

Dialogue mais pas de recul

Dialogue entre Pécresse et Demorand du mardi 24 février 2009.

Madame Pécresse appelle au dialogue, dans le cadre de l'autonomie, de l'évaluation et de la souplesse.

Il n'y aura donc pas les réformes qu'il faudrait faire:

augmenter les filières courtes en s'appuyant sur les écoles d'ingénieurs et de commerces,
intégrer les classes préparatoires dans les universités,
donner les moyens à la formation par la recherche en transvasant les sommes issues du CIR vers les laboratoires et les centres de recherches nationaux.

Cela permettrait:
de redonner aux universités sa vocation première construire de l'intelligence,
diminuer les effectifs étudiants en situation d'échec et leur donner une vraie formation professionnalisation,
augmenter la production scientifique française institutionnelle en redonnant de la force aux laboratoires.

dimanche 8 février 2009

Cout d'une publication

Je me suis amusé à calculer le cout par habitant d'une publication (Tableau 1).
En France, cela coute 5 fois plus cher qu'aux états-unis, 20% de plus qu'au Royaume-unis, et 8 fois moins cher qu'en Suisse.
Conclusion: sur la zone euro on est les seconds plus compétitifs derrière l'Allemagne.

Sachez également que chaque thésard japonais, américain, belge, britannique ou français publient pratiquement 20 fois plus qu'un thésard chinois (Tableau 2).
Conclusion: pour rejoindre la Chine ou les US en terme de compétitivité du savoir, la seule solution est d'embaucher massivement des thésards à très bas prix.



Voici le tableau 1:

Pays 1 % publications. Mondiales DIRDES/Habitant (dollards) Cout d'une publication par effort d'investissement d'un habitant C/B (dollards/% de publication)
Cout/Chine
Chine 2,7 14 5
1,0
Etats-Unis 27,1 164 6
1,2
Japon 8,5 137 16
3,2
Allemagne 6,4 134 21
4,2
Roy-Uni 6,7 144 21
4,3
France 4,7 125 27
5,3
Italie 3,7 101 27
5,5
Russie 2,4 71 30
6,0
Corée 2,2 70 32
6,3
Espagne 2,6 92 35
7,1
Canada 3,3 236 71
14,3
Pays-Bas 1,8 164 91
18,2
Belgique 1 139 139
27,7
Suisse 1,2 232 193
38,6
Suède 1,4 300 214
42,9
Israel 1 219 219
43,8
Autriche 0,7 219 313
62,6
Danemark 0,7 224 320
64,0
Finlande 0,7 286 408
81,7


DIRDES: dépenses intérieures de recherche pour l'enseignement supérieur






Et le tableau 2!

Pays 2 Nombre de thèses en 2004 (milliers) Publications/milliers de thèses
Danemark 1 0,70
Italie 6 0,62
Pays-Bas 3 0,60
Japon 15 0,57
Etats-Unis 48 0,56
France 9 0,52
Belgique 2 0,50
Roy-Uni 15 0,45
Suède 4 0,35
Autriche 2 0,35
Finlande 2 0,35
Espagne 8 0,33
Allemagne 23 0,28
Chine 93 0,03


Source :
Le budget
de l'enseignement supérieur
et la recherche
raconté à Sarkozy
par Henri-Edouard Audier et les statistiques de l'OCDE 2007/02.

Idée: Prévenir les chantres de l'économisme que la France à une qualité de recherche en terme d'investissement sur résultats comparable à celle de l'Allemagne tout en respectant les thésards (tant que faire se peut et pas assez à mon gout).
S'il faut changer: augmenter le DIRDES, augmenter le nombre de thésards et mécaniquement il y aura une plus grande part de production scientifique française.

Il n'y a pas le choix: il faut parier sur l'avenir !

L'intelligence doit être au service de l'humanisme et non de "l'économisme".

Publié sur Science2 (blog de Libération)

l'intelligence doit être au service de l'humanisme et non de "l'économisme".

Je pense que ces deux systèmes sont conciliables si le second est le produit du premier. Or depuis la réforme LMD, puis les créations des agences AERES et ANR, puis la loi LRU qui est le point d'appuis des décrets qui vont gouverner l'enseignement supérieur et la recherche (modification du décret de 1984, création d'une agence de moyens en place du CNRS, etc..), c'est "l'économisme" qui écrit la musique. Mais dans ce cas, l'orchestre a une partition qui s'écrit au fur et à mesure des besoins et ne produira jamais d'œuvre majeur. Quant aux danseurs, enseignants-chercheurs, chercheurs, personnel technique et administratif, étudiants, ils doivent s'adapter aux orchestres qui improvisent, souvent, en fonction du vent, de l'humeur de certains princes ou de certains solistes. Le résultat est une production de bas étages, sans ambition autre que de servir les intérêts de l'économie et d'une société financiarisée à l'extrême.

Une vision à long terme, qui produirait des intelligences capables de décrypter le Monde, passé et présent, et surtout à même d'anticiper l'avenir, demande du temps, de l'argent et ... une réforme en profondeur. L'objectif est le progrès sous toutes ses formes: intellectuel, sociétal, industriel, et par voie de conséquence, économique. Afin d'y parvenir, il est nécessaire de modifier les systèmes d'acquisition et de productions des connaissances.

Voici quelques propositions:
- augmenter le nombre de formations type IUT,
- intégrer les classes préparatoires au sein des universités,
- créer un contrat de thèse de cinq ans qui inclurait une formation à l'enseignement et une formation à l'entreprise,
- réunir les organismes de recherches de même problématique en quelques structures de type CNRS (disparition du CEA, de l'ONERA, de l'INSERM etc...) dotées d'un budget propre.

Peut être qu'en se donnant les moyens, la volonté, et le courage d'y parvenir, peut être que l'on sera alors capable d'écrire des chefs-d'œuvre qui ne feront pas que danser quelques uns, mais grandir tout le monde.

mardi 21 octobre 2008

L'état trouve 10 milliards pour ... se financer

Un billet sur un blog de Libération , ouvre la porte à la question: qui finance qui dans cette affaire de "dette subordonnée" ?
Autrement dit.
L'état rembourse depuis très longtemps une dette importante pour pouvoir payer son propre fonctionnement. Cette dette est contractée auprès de certaines banques.
Comment se fait-il que l'on puisse augmenter sa dette pour aider les banques qui nous prêtent de l'argent. N'y a t il pas conflit quelques part ? de la part d'un "particulier" cela ne ressemblerait-il pas à du blanchiment d'argent ?

Idée:
Pourquoi l'état ne renégocierait-il pas sa dette ?

PS: depuis la somme a été triplée, et la dette avec. Mais qui s'enrichit dans cette histoire ?

jeudi 16 octobre 2008

Une thèse = Des compétences

Notre ministre, Valérie Pécresse, a bien lu les rapports de diverses commissions, qui défendent l'idée que le mérite doit valoir récompense.
Elle vient de proposer deux "réformes des statuts" une prime au mérite pour les jeunes chercheurs qui auraient été sélectionnés au niveau européen (ERC), et un nouveau contrat de thèse, les doctorants-conseil (auprès des entreprises).
Pour les premiers, ils se verront récompensés doublement puisque, d'une part, ils obtiennent un support financier très conséquent pour réaliser leur projet de recherches, et d'autre part, voient leur salaire augmenté, parce qu'ils ont ce support. On verra donc environ 5% des jeunes chercheurs avec un pouvoir d'achat de 50% supérieur au 95% autres jeunes chercheurs, non pas comme récompense de ce qu'ils ont produit mais sur ce qu'ils proposent de produire. Il est dommage de ne pas récompenser ceux qui produisent quelque chose, autrement que par quelques récompenses symboliques. Et d'ailleurs, faut-il être récompensé de ce que la nature nous offre ?
Pour les doctorants-conseils, il s'agit de "conseiller" les "entreprises". Comme les entreprises privilégieront les ingénieurs-docteurs, pour écouter leurs conseils originaux puisqu'en thèse, aux autres docteurs, qui n'auront pas le bagage suffisant en "culture d'entreprise" pour donner des conseils, nous verrons également 5% des docteurs vivre avec 50% de salaire en plus que les 95% autres. Le mérite viendra du fait que l'on ai un diplôme d'ingénieur et non pas que l'on réalise une bonne thèse. C'est encore a priori.

Cette logique de récompenser les gens avant que le travail ne soit fait, est une logique de projets, de valorisation du passé. Que les choses aboutissent bien ou mal, on a eu la récompense (comme le chien qui, parce qu'il est beau, mérite un sucre, avant de rapporter la balle).

Idée: créer une nouvelle thèse, unique, de cinq ans, payée 2000 euros brut par mois, qui aura trois objectifs:
passer une thèse (comme celles qui existent actuellement)
et, pour les deux années qui restent, deux choix parmi les suivants: un service complet d'enseignement, une année de post-doc, une année en entreprise (découpage temporelle possible).

samedi 4 octobre 2008

Plus d'Ecole Le Samedi, Plus de Vie




Un grand merci à Xavier GORCE et ses Indégivrables de nous donner des idées ... à nous, ainsi qu'à tous ceux qui depuis Charlemagne ont crée un système de renouvellement des élites qui nous préserve de l'anarchie, mais également de la création originale, de l'innovation, du risque etc.... Rendons encore plus difficile l'accès à la connaissance et, de veaux, les français se transformeront en agneaux.


Idée: mettre les lycéens directement en contact avec la vraie vie ... de la finance au show bizz en passant par les infos de 20h et les journaux des groupes de BTP et consort.

jeudi 2 octobre 2008

Les bonnes blagues

Canard enchainé (01 10 2008):
"Sarkozy: lunzy, marzy, mercrezy, jeuzy, vendrezy, samezy. "Et dimanche ?". Dimanche auzy !"
http://www.canardenchaine.com/

Idée:
Janzy, ferzy, marzy, avrizy, mazy, juinzy, juillezy, aouzy, sepzy, octzy, novzy. Et décembre ?
Décembre auzy, bienzur.

Description

Paris, 75020, France
Salut, je suis Yann Girard. Je suis maître de conférences de physique à l'université Paris 7 Denis Diderot et à ce titre j'enseigne et je fais de la recherche au sein du laboratoire matériaux et phénomènes quantiques. J'ai des idées sur le fonctionnement de la recherche et de l'université, et j'aimerai les partager. Moi j'ai 44 ans. J'ai des enfants qui ont 5 et 10 ans et qui me donnent confiance en l'avenir. Mais pour qu'il soit meilleur il faut lire le présent et deviner le futur. C'est pour ça que j'ai besoin de vous. Si vous voulez partager, discuter ou proposer des idées pour que notre petit monde avance, intervenez sans scrupule dans ce microcosme virtuel.